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epaule

 

Sur le corps des femmes existe un endroit d’une importance déterminante. C’est une partie sur laquelle glisse le regard, un lieu où l’on ne s’attarde pas parce qu’il est entre deux autres pôles plus attractifs pour les yeux, surtout ceux des hommes. En s’équilibrant harmonieusement des deux côtés, il n’attire pas de prime abord l’intérêt ou la concupiscence.

Et pourtant. C’est d’abord une forme qui ne vieillit pas, un des rares endroits, le seul peut-être, qui reste le même avec l’âge. Cette partie du corps participe à la courbe unique et magique de la femme, celle qui prend naissance dans la douceur des lignes du visage pour se terminer dans les fantasmes de la courbure du pied. Cette caresse continue et sans aspérités glisse dans la nuque, s’arrondit sur l’épaule, s’enhardit contre le sein et prend de l’assurance en ralentissant sur la hanche. Puis elle devient impertinente sur la fesse, majestueuse le long de la cuisse et coquine sur le galbe du mollet, pour assurer ensuite son assise sur le talon de la chaussure qui la sublime.

Cette courbure dont l’arrondi épouse le creux de la main est anodin de prime abord, ce ne sont donc pas les seins. Ce sont les épaules, surfaces tendres où se posent les mains des amis et les bras des amants. C’est la ligne de démarcation élégante dans le combat entre le raffinement de l’esprit et les désirs charnels du corps.

Les épaules des femmes sont lésées, pôles pourtant si précieux mais si loin des regards masculins trop directs. Quoi de plus rassurant cependant que de connaître une épaule polie et disponible pour poser sa tête contre sa douceur rassurante et son assise stable ? Il ne faut pas les chercher à tout prix, mais juste savoir qu’elles existent. Elles protègent la poitrine en maintenant ses accessoires vestimentaires et sensuels. Elles osent être à nu sans choquer, quelque soit l’époque. Leurs rivages peuvent être caressés par quelques cheveux fins échappés d’une coiffure montée. Elles sont le support d’une bretelle coquine qui dépasse négligemment de l’échancrure d’un pull et affole l’imagination. Et elles aimantent alors les mains qui effleurent leurs galbes fermes et suaves pour faire glisser cet obstacle dérisoire.

La force et le pouvoir des épaules ne déclinent pas avec le temps et leur texture ne se ride pas. Elles gardent dans leur mémoire l’histoire des mains posées, des baisers imprégnés et des seins portés. L’amant s’y appuie et s’y accroche pour rythmer son plaisir. L’affection donnée est regagnée par d’autres épaules appuyées et apprivoisées. Elles restent attirantes à tout jamais.

Etre accueilli par une épaule donne la possibilité de partager ses convictions, sa tendresse et d’accrocher son énergie.

Qui n’aimerait pas ?

 

Crédit textes et photos : © cockpit


Tag(s) : #Humeurs
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