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J’ai voulu assister à une cérémonie du 8 mai, commémoration de la fin de la deuxième guerre mondiale, pour savoir ce qui s’y passait exactement, pour comprendre ce que l’on y ressentait. Ca se passe la veille au soir, parce que les officiels et la fanfare doivent encore participer à deux autres manifestations le lendemain.

 

Peu de personnes, une cinquantaine de badauds et autant d’officiels, musique militaire comprise. La lumière est belle et chaude et les médailles brillent dans les feux du soleil couchant. Il y a plusieurs familles avec des enfants de tous âges, en tenue pas très protocolaire. L’attitude générale s’associe à la solennité du moment, même si les plus petits veulent monter sur le char qui les domine de sa masse.

 

Ca démarre avec un discours du Général De Gaulle sur une sono impeccable qui fait vibrer les cœurs d’acier des militaires et les âmes d’airain des anciens combattants. Puis le député-maire y va de son discours, en rappelant que les balles étaient en plomb et qu’il y a eu des morts, des millions de morts des deux côtés, même si c’est loin maintenant. Je me demande si c’est le même texte chaque année ou comment il fait alors pour parler chaque fois de la même chose.

 

Larme à l’œil pour certains, dont on n’a aucune raison de douter, sourire de compassion pour d’autres, les visages expriment tous quelque chose parce que le discours est fait avec simplicité et émotion. Toutes les tranches d'âge devraient comprendre, surtout les plus jeunes, pétries d'envie de liberté et prônant la fraternité. Même si les paroles de la Marseillaise sont plutôt propices à la violence.

 

Alors ne pas oublier. Ils étaient là parce qu’on leur avait dit que c’était juste et qu’il fallait le faire pour leur honneur et leur pays. Mais ce n'étaient pas des surhommes dans les déluges de métal et la peur qui ne les quittaient jamais. J’ai encore une des lettres de mon grand-père, écrite quand j’avais 10 ans, et où il me souhaitait de servir ma province et mon pays. Les valeurs ont changé, mais le passé a construit notre présent.

 

Voilà, le 8 mai ça sert à ne pas oublier, juste quelques minutes par an de discernement, pour que ne tombent pas dans l'oubli les sacrifices et les souffrances de toute une génération. Même si la mise en place de ce jour férié n’a pas beaucoup plu Outre-Rhin. C’est pour que tout cela ne se reproduise pas. Parce que ce n’est pas la victoire de la France contre l’Allemagne mais la victoire de la démocratie contre le totalitarisme.

 


Crédit textes et photos : © Emmanuel Cockpit

 


Tag(s) : #Société
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